La politique de réédition


        —LA RÉÉDITION 


        Parlons de la réédition chez-nous ici. Pourquoi on ne réédite pas les classiques? Pourquoi on laisse les auteurs mourir? Parce que les rééditer ne sera pas rentable ? Parce que les éditeurs n'y ont pas droits ? Parce que on s'en fout? Parce qu'ils n'ont plus d'intérêts...?

       Quelle est la politique de la réédition à chez-nous pays?

     Il y a combien aujourd'hui qui ont lu ou qui savent que Le poète Zadi Zaourou a aussi écrit en se mettant  "À califourchon sur le dos d'un nuage"? 

       Qui les connaît, qui connaît leurs œuvres, Noël X Ebony, Jacques Anoma, Anoma Kanié, Bertin Doutéo, Louis Akin, Fatho Amoy, Ake loba, Amon d'Aby, Bohui Daly, Simone Kaya, Koffi Kwahulé, Charles Nokan...

De quoi on se nourrit donc aujourd'hui, nous Sankofa de Koumassi?


    Bien-sûr, il ne faut pas confondre nouvelle édition et réimpression que les uns et les autres font régulièrement ici.

   La réédition nouvelle édition désigne une édition qui comporte une ou des modifications majeures par rapport à l’édition précédente.  Par contre, la réimpression comprend seulement quelques modifications mineures… 

      Rééditer c'est  par exemple ajouter du contenu neuf ou  proposer un format nouveau, pour répondre peut-être au goût du moment. 

    La réimpression est une nouvelle impression de l’ouvrage à la manière de sa première édition. On corrige seulement - et normalement - les fautes de langue, même si ici ce n'est pas toujours le cas. Nos gens font un nouveau tirage du même fichier et mettent la mention 2ème,3ème,4ème...édition. 

     La littérature ivoirienne aura bientôt 100 ans. On aura le choix de ressusciter certains écrivains et avec eux leurs œuvres ou de proclamer encore — pour une dernière fois leur acte de décès.


    Erick DIGBE, critique littéraire, correcteur-relecteur. Conseil indépendant auprès des éditeurs. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Placide Konan le poète-historien

Comme une épopée manquée

Ce n'est pas Abou mais la langue qui est l'héroïne