Nous étions des êtres vivants

        Le monde du travail/la fiction d'entreprise. Lecteur de la fiction d'entreprise, NK ne m'a pas convaincu.

 "Nous étions des êtres vivants ", une société spécialisée dans l'édition est au bout du gouffre. Elle est rachetée par un " sauveteur " qui promet de tout relancer à nouveau. Pour cela, il faut déplacer le siège de l'entreprise et prendre des mesures draconiennes comme le licenciement de certains employés dont l'existence dépend de ce job. 

     Rumeurs, trahisons, chacun prie et jour pour lui-même. En plus du titre plaisant, il y a un personnage collectif que l'auteure nomme "Le Choeur" qui rend particulier la narration. Le texte se lit comme un roman choral où chaque employé témoigne de son drame personnel lié à la situation. Puis le chœur qui traduit le drame collectif. 

    Ça fait penser sur-le-champ à "Aux animaux la guerre" de Nicolas Mathieu. Mais ici le récit est construit à partir de caricatures qui entraînent difficilement le lecteur. Dès qu'on commence à lire, on devine si vite la suite, puis la fin. La narration est si superficielle qu'on a du mal à tourner la page. Je préfère de loin les romans de François Bon portant sur le monde de l'entreprise comme Sortie d'usine, Daewoo ou Retour aux mots sauvages de Thierry B. 


   Erick DIGBE Écrivain-poète, critique littéraire, correcteur-relecteur, Conseil indépendant auprès des éditeurs! 

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